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Histoire

Ce qu’il faut savoir au sujet de Saint -Louis -de-Gonzague.

Voici quelques dates et étapes intéressantes concernant sa naissance et son développement.

 

Qui est propriétaire  du territoire au moment de la fondation du village?

Vers 1830-1855 le territoire de Saint-Louis fait partie de la Seigneurie de Beauharnois et son propriétaire est le Seigneur Edward Ellice, un Écossais né à Londres, en Angleterre. Sa possession est très étendue et les parties portent le nom des membres de sa famille.  North-Georgetown est celui dont Saint-Louis a fait partie.

Qui a fondé Saint-Louis?

Les premiers colons sont d’origine écossaise. Ils défricheront au rang du Trente d’abord et le rang du Quarante. John Symmons un des fondateurs sera le premier à défricher cette partie de terre. Il aura aussi un moulin à farine et à scie sur la rivière Saint-Louis ( aujourd’hui, rue Vinet ).

Quelle a été la première ressource commerciale à être exploitée? La potasse.

C’est John Symmons qui le premier se procurera un gros chaudron en fonte fait à Trois -Rivières pour brûler le bois et en garder les résidus pour obtenir la précieuse potasse.

Celle- ci servait entre autre d’engrais pour la culture et pour la fabrication de certains produits dont le savon.On en fera le commerce. Une précieuse source de revenu.

Pourquoi notre village s’est-il déjà appelé Roque-ville?

À cause d’un des deux fondateurs Charles Larocque. Celui-ci avait construit un magasin au coin du Rang du Quarante et de la rue Principale.

C’est aussi lui qui fait les démarches auprès de Mgr Ignace Bourget, évêque de Montréal, afin d’ériger une chapelle ou une partie d’église(1842).

Après trois ans de démarches, la première église sera construite à l’emplacement du presbytère actuel et son ouverture aura lieu en 1846.

Ériger une église faisait partie de la fondation d’un village.

Comment faisait-on pour vivre?

Les premiers colons vivaient dans des conditions de survie. Défricheurs d’abord, ils avaient tout à bâtir. Pas de routes, des inondations. culture rudimentaire de base: blé, maïs, patates.

Les premières maisons étaient des cabanes en bois rond appelées ”shanty

Les rivières débordaient fréquemment car il n’y avait pas de fossés ni décharges pour accueillir les surplus d’eau.

Les deux moulins bâtis sur la rivière devenaient un service essentiel pour moudre le blé, scier le bois et carder la laine.

Est-ce qu’il y avait beaucoup de monde?

En 1851, premier recensement réalisé sous le règne de la Reine Victoria d’Angleterre dans les colonies de ce royaume.

Saint-Louis incluait le territoire de Saint-Étienne et de Saint-Stanislas de Kostka, on dénombrait 3545 habitants de toutes les origines: écossaises, irlandaises, anglaises et amérindiennes.

Est-ce qu’il y avait des magasins?

Le quart de ce territoire appartenait aux Écossais. Ceci expliquera la présence de deux églises protestantes à Saint-Louis.

Quand le premier chemin de fer est-il arrivé?

En 1883, dans les débuts du développement du village. Avec l’arrivée du train, la poste est devenue un meilleur service.

De quoi vit-on?

Saint-Louis sera dès le départ un village de culture et d’élevage. Pour la survivance d’abord et comme gagne-pain  pour faire vivre les familles nombreuses des francophones.

En 1861, on dénombre sept cents familles (700) dont quatre cents soixante quatorze occupent (474) occupent des terres pour la culture.

Comme la vie est rude et peu rentable, plusieurs iront en exode vers les villes et les États-Unis plus industrialisés. Cela amène une baisse de la population.

LE GRAND DÉRANGEMENT(1929-30); CREUSAGE DU CANAL,DÉTOURNEMENT DU FLEUVE SAINT-LAURENT.

Pendant et après la Première Guerre Mondiale, le Canada se  développe économiquement. Cela crée le besoin d’infrastructures supplémentaires pour le commerce. Ainsi naîtra le projet de l’aménagement d’une voie maritime ainsi qu'un canal accessible aux bateaux océaniques et de plaisance.

C’est ainsi que la Voie maritime sur le fleuve Saint-Laurent creusera un canal pouvant favoriser la navigation jusqu’aux Grands-Lacs.

Les terres du territoire de Saint-Louis seront choisies arbitrairement et quatre-vingt-huit (88) lots seront sacrifiés et vendus pour la canalisation. Ceci représente une amputation de un tiers de notre territoire exproprié par la compagnie Beauharnois Power Corporation Ltd.

Soixante seize (76) propriétaires seront touchés par la vente de leur terre agricole et devront être localisés ailleurs avec leur famille.

Le taux de la population n’ira pas en croissant.

Les retombées de l’ouverture du canal en 1959, inauguré par la Reine Élizabeth II, ont-elles été significatives pour notre municipalité?

Le bilan des retombées est faible.

Quelques travailleurs, dit journaliers y ont oeuvré, beaucoup de camionnage, deux ponts-levis et le spectacle de voir passer des cargos de marchandises, voilà le produit de ce projet d’envergure.

Le niveau d’eau du Canal Beauharnois est plus élevé que celui des terres environnantes.

UNE SUGGESTION

Prenez quelques instants quand vous serez en attente près du pont-levis au canal ou sur la piste cyclable, pour imaginer la configuration géographique du village avec ses nombreuses fermes maintenant enfouies dans le canal. Ainsi vous comprendrez sommairement l’impact d’un tel projet sur un village est sa population.

PENDANT CE TEMPS...

Saint-Louis continue de se développer par la culture et l’élevage. En plus des fermes nombreuses dans tous les rangs, au coeur même du village, il y avait six fermes en activités de culture et d’élevage. La cohabitation avec les citoyens était dans la norme.

Fermes :

  • Émile Laberge
  • Lucien Laberge
  • Jean-Paul Vinet
  • Philippe Marchand
  • Louis Laberge
  • Benoît Pilon
  • Lucien Trudeau

VOICI UNE LISTE DES BÂTIMENTS

Cette nomenclature comprend des édifices publiques et commerciaux qui ont existé et parfois qui sont encore debout :

  • les moulins Bougie (Boyer) et Symmons
  • le collège des Clercs de Saint-Viateur
  • le couvent ,devenu le Centre municipal
  • l’église et le presbytère
  • les deux églises presbytériennes
  • la gare
  • la salle paroissiale
  • les 3 boucheries et l’abattoir
  • les 2 boulangeries
  • les 2 laitiers
  • la forge
  • le garage Hébert, Daoust, Brault
  • le magasin général et les 2 magasins de coupons
  • les trois hôtels(tavernes)
  • la grange du curé
  • la meunerie
  • les 3 restaurants
  • les salons d’esthétique.
  • la caserne des pompiers

Cette liste peut être complétée.

 

Notes et références:

  • BILLETTE, Rachel, La maison Robert-Selkirk, 2008
  • GRAVEL, Denis, Histoire de Saint-Louis-de-Gonzague, (à l’occasion du 150e anniversaire  de la paroisse, 1847-1997), Archiv-Histo Inc.,Montréal, 1996.
  • SÉGUIN, abbé Omer, Souvenir du centenaire, Saint-Louis-de-Gonzague- 1847-1947, 1947.